Oradea , dans l’ouest du pays, très proche de la frontière avec la Hongrie voisine, est la capitale du département de Bihor, et un important centre industriel pour la production de chaussures, de textiles et d’entreprises métallurgiques. Il n’est pas surprenant que l’emplacement stratégique de la ville sur la route de Budapest ait été un moteur de croissance pour la ville.
Hôtel de ville d’Oradea
Cette force économique se reflète dans l’urbanisme d’Oradea, avec des promenades paisibles dans les parcs, et l’architecture bien préservée des monuments et des bâtiments importants. Ces dernières années, le tourisme a également augmenté, ce qui confirme la beauté de l’architecture baroque d’Oradea.
Histoire d’Oradea
Au Moyen Âge, à l’époque où Oradea était sous domination hongroise, le roi Saint-Ladislas Ier de Hongrie a fondé un monastère qui était l’un des plus importants lieux de pèlerinage de toute l’Europe centrale.Au cours des siècles, elle a changé de mains en raison de sa situation frontalière, faisant partie de la Principauté de Transylvanie, de l’orbite turque ou de l’Empire des Habsbourg.
L’université , avec un grand nombre de facultés et d’étudiants Erasmus venant de toute l’Europe, a également contribué à mettre Oradea sur la carte de la Roumanie.
L’urbanisme baroque que nous voyons aujourd’hui est un héritage du travail de Franz Anton Hillebrandt , qui a conçu une nouvelle ville avec des influences baroques dans les bâtiments administratifs et privés à partir du milieu du 18ème siècle.
Le plus important est l’ancien palais épiscopal , le plus grand bâtiment baroque du pays, que l’Autrichien Hillebrandt a copié d’après le Belvédère de Vienne. Sa forme en U présente une curiosité : 365 fenêtres, une pour chaque jour de l’année, avec plus de 120 pièces somptueusement décorées de fresques, où l’impératrice Marie-Thérèse a passé la nuit lors de son voyage transylvanien. Elle abrite aujourd’hui l’impressionnant musée Ţării Crişurilor (du nom des trois branches de la rivière qui traverse la ville), avec des sections sur l’histoire, l’art, les sciences naturelles et l’ethnographie, notamment une collection de milliers et de milliers d’œufs peints, l’une des traditions les plus caractéristiques de l’Europe centrale et orientale.
Musée Ţării Crişurilor
Un autre bâtiment baroque est la cathédrale catholique romaine , la plus grande du pays, érigée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, cette fois par l’architecte Giambattista Ricca, avec un extérieur en marbre qui n’a épargné aucune ressource.
Notre visite du centre ville nous mène à la Citadelle , la zone autour de laquelle Oradea a été formée, construite au 11ème siècle, et restructurée au 18ème siècle quand les architectes italiens ont amélioré sa fonctionnalité. Il a été détruit par les Turcs en 1241.
Détail de l’horloge lunaire de la Biserica ca Luna
En suivant l’itinéraire, nous arrivons à la Biserica ca Luna (1784), l’église baroque et néoclassique ordonnée d’Oradea, avec son horloge montrant les phases lunaires sur un cadran gigantesque, un automatisme mécanique réalisé par les frères Rüpper.
Sur le parcours de la ville, nous ne pouvons pas oublier le couloir des chanoines, le théâtre d’État (1900), l’hôtel Vulturul Negru – un bâtiment Lyberty/moderniste de 1908 -, la maison de la culture ou les maisons-musées de certaines personnalités illustres d’Oradea comme Ady Endre ou Iosof Vulcan.
Pour la soirée, nous vous recommandons le Palais de l’Aigle Noir, une galerie vitrée dans le style de la Via Umberto à Milan, avec des boutiques, des cafés, des cinémas et des bars où vous pourrez déguster des bières roumaines.
Excursions depuis Oradea
À environ 12 km d’Oradea, au sud, il vaut la peine de passer une journée au Baile Felix Thermal Spa , pour se détendre dans ses bains thérapeutiques.
Comment se rendre à Oradea
Aussi bien en avion avec des vols au départ de Bucarest, qu’en train et en bus à partir de différentes villes de Roumanie, y compris le trajet en train de Budapest, la capitale hongroise, à Cluj Napuca.
Carte d’Oradea
