Cathédrale orthodoxe d’Arad
Arad est l’une des principales villes de l’ouest de la Roumanie, avec Timisoara au sud et Oradea au nord. Elle appartient à la région du Banat , comté d’Arad, et est frontalière avec la Hongrie, ce qui explique l’importance de la communauté ethnique hongroise. La route E-68 reliant la Roumanie à la Hongrie sert de canal à un important trafic automobile.
Arad possède dans la rivière Mures l’accompagnement parfait pour donner une touche d’élégance au centre ville, dont les parcs se remplissent lors des étés chauds. D’un côté de la rivière se trouve la vieille ville, le centre historique avec sa citadelle. De l’autre côté se trouve Uj Arad, ou Arad Nou, le nouveau quartier qui s’est développé à partir de l’installation turque pendant le siège de la ville.
Le Moyen Âge a mis Arad sur la carte lorsque les Tatars ont assiégé la ville au 12e siècle.Une fois installés, ils ont procédé à la fortification de la ville avec des murs dans les villes voisines de Soimos, Syria et Dezna. Ils n’ont pas été assez forts pour empêcher une nouvelle invasion, cette fois par les Ottomans, qui ont occupé la ville de 1551 à 1699, date à laquelle la paix de Karlowitz a mis fin à la domination turque sur Arad.
Les fortifications ultérieures de la citadelle, entre 1763 et 1783, ont été décisives dans les événements qui ont conduit à l’indépendance de la Hongrie vis-à-vis de l’empire autrichien en 1849. Cependant, le soutien russe à cette dernière a conduit à l’exécution des principaux chefs insurrectionnels, les 13 généraux meneurs, dont le souvenir est perpétué dans le monument de la ville aux 13 martyrs d’Arad.
Arad n’a fait politiquement partie de la Roumanie qu’en 1920, lorsque les traités de réorganisation territoriale de la Première Guerre mondiale ont contraint la Hongrie à céder la zone aujourd’hui occupée par la Roumanie occidentale.
Citadelle d’Arad
Que voir à Arad
L’élément le plus authentique d’Arad, et celui qui n’a malheureusement toujours pas de date pour sa restauration en un grand complexe muséal, est la citadelle .
L’immense chantier, parrainé par l’impératrice Marie-Thérèse de Hausburg, a été construit avec l’aide de prisonniers, qui ont suivi le plan de Ferdinand Philipp Harsch, qui s’est lui-même inspiré du plan français de l’architecte et ingénieur Vauban.
La citadelle a la forme d’une étoile à six branches, avec des bastions concentriques de renforcement, dont un fossé inondé qui servait de tranchée. La porte principale et les bâtiments sont de style baroque. En plus d’être une forteresse, elle a servi de l’une des plus grandes prisons militaires de l’Empire austro-hongrois. Elle est actuellement gérée par l’armée, bien qu’un transfert à la municipalité ait été convenu afin d’accueillir une attraction touristique similaire à la citadelle de Nis en Serbie. Bien qu’il ne soit pas encore inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, il fait partie de la liste des sites qui pourraient faire partie d’un tel trésor de l’humanité.
Hôtel de ville d’Arad
Comme mentionné ci-dessus, la nouvelle ville est située de l’autre côté de la rivière, où des boulevards traversent Arad avec des bâtiments datant principalement du 19ème siècle. L’un des plus importants est l’hôtel de ville (néo-Renaissance 1872-1874), sur la rue B-Dul Revolutiei, dans une place paysagée où la tour de l’horloge préside à l’ensemble monumental.
Si nous suivons la même rue jusqu’à l’une de ses extrémités, nous trouverons le Vieux Théâtre (1817, et l’un des premiers de Roumanie), près du monument aux soldats roumains tombés lors de la libération de la Transylvanie – pendant la Seconde Guerre mondiale – ainsi que la maison-musée de l’écrivain Lazar.
Les deux cathédrales , orthodoxe et catholique, sont également remarquables. La première, dédiée à Saint-Jean-Baptiste, est de style néo-baroque de la seconde moitié du XIXe siècle, avec des fresques de style byzantin. La cathédrale catholique est impressionnante par la taille de sa voûte.
Nous pouvons également visiter le Palais de la Culture (Palatul Cultural), de style éclectique, avec des influences Art Nouveau et l’église luthérienne, (1906) connue sous le nom de biserica roşie (église rouge).
Région environnante d’Arad
Près d’Arad, nous pouvons faire des excursions à Syria, Lipova avec ses bains thermaux et les ruines de Soimos, et Paulis, intéressant pour connaître les vins, avec une attention particulière au vin local, appelé Podgoria.
